Histoire de la Commune

« Les vieux paysages nous parlent à travers la vieille histoire ». (G. Bernanos)

Premières traces

Les traces les plus anciennes de la présence de l’homme sur le territoire de Langon remontent au Mésolithique, soit environ 10 000 ans avant notre ère.

Mais, plus près de nous, au Néolithique, les populations venant de l’est vont se sédentariser et s’installer sur le coteau ouest dominant la vallée de la Vilaine, où se développera un vaste complexe mégalithique et tumulaire (Les Demoiselles site classé MH depuis 1974)

Plus tard, c’est au pied de ce coteau que viendront s’adosser les premières constructions.

Époque romaine

Au début de notre ère, lors de la romanisation de l’Armorique, un propriétaire gallo-romain installe sa « villae » entre la Vilaine et le coteau, à proximité d’une voie antique traversant le territoire du nord au sud.

Ces « villae » gallo-romaines étaient des domaines fonciers à vocation agricole constitués pour la partie résidentielle, de l’habitation principale accompagnée parfois d’un petit temple domestique et souvent de thermes.

Si l’habitation par elle-même n’a laissé pratiquement aucune empreinte, le bâtiment thermal quant à lui, jouera un rôle attractif pour la population locale et sera vraisemblablement à l’origine du bourg.

De ce bâtiment thermal ne subsiste qu’une pièce rectangulaire qui s’ouvre sur une abside voûtée en cul de four, et sur laquelle on peut encore voir une fresque d’une Vénus anadyomène datant de la fin du IIème – début du IIIème siècle.

Le Haut Moyen-Âge

À la fin de l’Empire romain lors de l’évangélisation dans les campagnes, malgré un abandon des lieux, une amorce de regroupement de population va s’amplifier avec la construction d’un premier sanctuaire chrétien sur les ruines des anciens thermes, au nom d’Ecclésia Sancti Veneris (Soit Église Saint-Vénier ou Église Sainte-Vénus). Une importante nécropole s’installe autour du bâtiment religieux.

Les premiers manuscrits du Cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, nous révèlent que le bourg existait déjà en 797. Lors d’une donation à l’abbaye en 852, on retrouve Langon désignée comme étant une paroisse, ce qui en fait l’une des plus vieilles paroisses de France.

1_Cartulaire_de_Redon_edition_1998 (Copie)Par acte d’Attigny, daté du 27 novembre 834, les moines de l’abbaye de Redon deviennent les seigneurs féodaux de Langon. Mais ce ne sera qu’en 838 à la suite d’une donation du prêtre Agon, fils du machtiernAnau que les terres langonnaises deviendront de fait, la propriété de l’abbaye. Cette nouvelle donation sera ratifiée en 850 par Charles le Chauve. Elles resteront sous la tutelle abbatiale jusqu’à la Révolution française dans le cadre de la Seigneurie ecclésiastique de Brain-Langon.

Mais bientôt, la population chrétienne devenant trop importante pour l’église Saint-Vénier, les moines de Redon construisent une seconde église sous le patronage de saint Pierre (Ecclesia Sancti Pietri).

Langon deviendra une bourgade agricole relativement importante avec ses deux églises, l’église Saint-Vénier et l’église Saint-Pierre, ses sept frairies, ses deux moulins à vent de Tréau et de Saint-Michel (La lande) et son moulin à eau de Montenac.

Au Haut Moyen-Âge, lors des différentes batailles avec ses voisins francs, Langon, territoire situé le plus à l’est du vannetais tient un rôle stratégique mais aussi, fragile avec la Vilaine considérée comme frontière naturelle sur la marche gallo-franque. C’est ainsi que vers le Xème siècle, l’église Saint-Pierre probablement en bois, sera pillée et brûlée par les vikings dont les drakkars remontaient régulièrement la Vilaine.

Le Moyen-Âge

Blason_Collobel_du_BotDu XIème au XIIIème siècle, les moines bâtisseurs entreprendront alors la construction de l’actuelle église de style roman sous le patronage de Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Ne servant plus au culte, la petite église Saint-Vénier sera transformée en chapelle funéraire, destinée naturellement aux enfants, formant ainsi un espace sacré entre l’église, la chapelle, le cimetière et plus tard un calvaire.

L’histoire de Langon est indissociable de celle de ses petites seigneuries comme celle de Roche, de la Gaudinays et du Bot qui jouissaient d’une certaine importance. De temps immémorial, la seigneurie du Bot appartenant à la famille Collobel avait un auditoire dans le bourg, à la Chambre du Tertre, où elle exerçait un droit de Basse et de Moyenne Justice. Cette prérogative lui a été supprimée en 1684 par un arrêt du Parlement sur la demande de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon dont elle relevait.

La renaissance

Au XVIIème – XVIIIème siècle, l’Église décide pour la petite chapelle, le changement de vocable de Saint-Vénier par celui de Sainte-Agathe, sainte officielle du panthéon chrétien. Cette martyre qui eut les seins coupés, fut reconnue très tôt comme sainte patronne des nourrices et des enfants. Très vite après le changement de nom, un pèlerinage se met alors en place à Langon ; les femmes et les nourrices venaient prier sainte Agathe en faisant 7 fois le tour de la chapelle.

La chapelle Sainte-Agathe est classée Monument Historique depuis 1840, elle fait partie de la première liste des MH d’Ille-et-Vilaine.

La Révolution

En 1790, Langon fut érigée en commune et incorporée au département d’Ille-et-Vilaine. Le centre du village concentré autour de l’église et de la chapelle n’a pas beaucoup changé jusqu’à la première moitié du XIXème siècle.

Partie intégrante du diocèse de Vannes, Langon sera rattachée à l’archidiocèse de Rennes à partir du Concordat de 1801.

Les temps modernes

Ecole_Mairie

C’est seulement à partir de 1842, avec le déménagement du cimetière à l’extérieur du bourg, que le village a amorcé sa configuration actuelle, suivie de la construction de l’école-mairie en 1880 et l’instauration d’une place pour le marché.

L’arrivée du chemin de fer, la mise en service de la gare en 1864 et la construction de ponts enjambant la Vilaine ont apporté un dynamisme économique important jusqu’à la guerre 14-18.

Le XXème siècle

L’histoire du XXème siècle quant à elle, a surtout été marquée par le remembrement effectué dans les années 1960 qui modifiera durablement les paysages. Suivront ensuite des réalisations contemporaines telles que la salle des sports, l’agrandissement de l’école publique Léo Ferré, et récemment la construction de la salle polyvalente précipitant ainsi la commune vers les réalités modernes, mais les vieilles pierres de Langon porteront toujours en elles l’histoire de ses habitants…

Origine du nom de Langon

Les premières traces écrites en bas latin de Langon se retrouvent dans le Cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon dès 797 sous l’appellation de Landegon.

On le retrouve dans le même chartrier en 834 sous la forme de Lant-Degon, puis change au profit de Lanco, Lancum et Languonus au XI e siècle.

C’est à partir de 1238 que le village gardera son identité actuelle de Langon.

Toponymie

Langon, terre d’Agon ?

Le nom de Langon est construit sur le vieux breton « lan » signifiant « lieu consacré, monastère ou ermitage » suivi vraisemblablement du patronyme de son propriétaire qui pourrait être ici Agon.

Langon serait donc une contraction des « terres consacrées d’Agon » ?

Notons que dans le bassin de la Vilaine, en limite des zones bretonne et romane, se mêlent traditions celtiques, usages francs et souvenirs de la romanité, d’où une certaine complexité.

D’aucuns pensent que Langon est un anthroponyme d’origine germanique dont la prédominance s’est affirmée très tôt en domaine roman.

Une autre hypothèse donne à Langon une origine gauloise en le rattachant à l’ethnique gaulois Lingon….

 

Le site « Langon en pays Redonnais » vous donnera d’autres informations riches et variées sur la grande et petite histoire de notre commune 

https://www.langon35660.fr

 

 

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